vendredi 21 septembre 2012

Blood sugar sex magik

Vieux post perdu dans mes brouillons....


Hier soir j'ai vu le film le Sucre de Jacques Rouffio. L'histoire d'un ancien inspecteur des impôts qui se lance dans la spéculation sur le sucre par l'intermédiaire d'un remiseur qui facilite les transactions. Le pauvre gars achète du sucre.. ça grimpe et ça se casse la gueule. Il perd de la thune, On lui en demande. les courtiers ont disparus... Ca ne peut pas ne pas fonctionner qu'on lui dit, la loi du marché c'est la confiance. Sauf que lors que la confiance n'est plus de mise, tout se casse la figure. La caisse de liquidation doit faire payer les courtiers qui sont assurés par les banques. Sauf que la spéculation est tellement haute que personne n'a les fonds pour remettre tout à flot... L'état est obligé de s'en mêler et de faire payer... mais qui ? les banques ne peuvent pas et ne peuvent pas être mises en faillite, trop importantes dans l'économie. Alors on éponge et on finance en taxant le contribuable, en faisant raquer les petits spéculateurs afin de sauver les gros spéculateurs et les banques. Bizarrement un film qui nous parle en ces temps de crise, de capitalisme qui quand ça marche marche très bien mais quand ça plante, ah ben c'est pas de bol, ça aurait pas dû, ça aurait dû se réguler de lui même... Le sucre. Très bon film d’actualité. Le sucre , Jacques Rouffio, 1978.

Sacred Sound

La polémique du moment c'est Charlie Hebdo. Dans un contexte tendu où quelques personnes dont on se demande si elles ne cherchent pas volontairement les emmerdes se révoltent contre un *koff koff* film qui a probablement pour seul "intérêt" d'être islamophobe tellement le reste est d'une pitoyable nullité sur tous les points de vue, Charlie décide de ressortir ses caricatures du prophète. Enfin d'autres. Pas celles qu'on voulait interdire et qu'ils ont publiés afin de défendre la liberté d'expression. Non, d'autres pour parler de l'actualité qui traverse ce pays.
Et on nous rebassine sur la liberté d'expression et tutti quanti.
Bon le fond de la question que je me pose n'est pas si Charlie a le droit ou pas de sortir ces caricatures. Ils ont le droit, ils ont de plus gagné un procès pour ça.
La question est  : est-ce pertinent de le sortir dans ce contexte. Certes, on parle de l'actualité et si on met de l'huile sur le feu, il parait normal et couillu d'aborder de front le sujet plutôt que de l'esquiver.
Sortir ses caricatures en période moins trouble serait plus judicieux ou simplement perçu comme une provocation et un appel à foutre le bordel alors que tout allait pour "le mieux".
Oui rien faire serait peut être le plus sage. Ne rien faire ne provoquerait aucune vague. Mais ce n'est pas le style de l'humoriste, du caricaturiste.

Alors au delà de la logique marketing et rédactionnelle de la démarche  et l'étendard brandi de *koff koff c'est pas de lui-koff koff* Voltaire et de son combat pour que tout le monde puisse dire ce qu'il pense même s'il n'est pas d'accord, il faut bien se demander que l'on peut dire ce qu'on veut même des conneries mais que tout a des conséquences. J'espère qu'à Charlie ils ont bien pesé le pour et le contre avant de lancer ce genre de pavé huilé sur la mare de pétrole en feu.
Parce qu'en face, y a pas que des gens qui réfléchissent posément et applaudissent le courage de revendiquer le droit de se moquer, critiquer tout ce qui est 'sacré' aux yeux d'autres pour essayer d'éveiller les consciences (et vendre du papier).
En face y a aussi des gens qui commencent à foutre du bordel et incendier et tuer des gens parce que soit disant un type d'un pays a fait un obscur pseudo film magouillé et trafiqué de partout , de la subtilité d'un général Patton qui voudrait faire une queue de poisson au tank de Rommel, que toute personne sensée dénoncerait rapidement avant de passer à autre chose tellement la recherche du chaos et de la provocation à deux balles est évident. Faire cet article pour faire sortir le loup du bois est inutile.
Est ce que ce combat (et encore lequel ? de ne pas avoir peur de l'obscurantisme religieux et des réactions à la con ?) vaut la peine de livrer cette bataille. Va t'on éviter de stigmatiser certaines personnes, s'antagoniser ( ouch) d'autres qui semblent n'attendre que ce genre de provocations pour créer débordements et chaos ? N' y a t'il pas d'autres techniques pour faire avancer les mentalités ?
Forcément il n'y a pas de solutions toutes faites, juste des réflexions, des actions, des conséquences, des réactions et du Damage Control. Et après que cela soit retomber, peut-être une analyse pour savoir quel a été l'impact de ce genre de manœuvres et si ça en valait la peine.

Mais bon, je peux me tromper.

jeudi 13 septembre 2012

Business Vamp

Je romps un long silence car ce matin je me suis retrouvé exaspéré et admiratif par le monde où nous vivons et surtout ici par l’exemple de la célèbre marque à la pomme. Ce matin en écoutant mes infos, j'entends parler dans les titres de la présentation du nouvel smartphone de cette marque. Titre développé et qui aura un suivi dans une rubrique Hi-tech un poil plus tard. Et je suis soufflé par la puissance marketing de la marque. Comme le souligne si bien cet article, Huffingtonpost, la marque arrive à faire parler d'elle aux informations pour promouvoir la sortie d'un de leur produit. Oui, imaginez au journal de 20H un sujet sur la sortie de la nouvelle Peugeot, du dernier yaourt activia... Sans que ça ne coûte un sou, la marque se fait une campagne de pub énormissime, relié par les médias qui sont soit cons soit vendus. Qu'un journaliste spécialisé technologie parle de ça dans son sujet, pourquoi pas. Mais que des journaux, radio, papier, probablement télé aussi, en arrive à juste parler de la sortie d'une produit... J'en suis soufflé par autant de pouvoir (qui bien sûr permettra de vendre en te hypant le truc bordelos, comment diantre tu n'as pas le dernier modèle qui à 1 cm de plus pour le prix d'un bras d'un cadre plus ?). Et bien sûr ça ne peut que m'énerver. Contre la marque (mais bon faut reconnaitre c'est du grand art) mais surtout contre les médias et les gens qui acceptent tout ça. Je n'appelle pas au boycott... Si vraiment vous trouvez un intérêt à un appareil électronique tant mieux... Mais soyez sûrs au moins que cet intérêt c'est vous qui l'aviez trouvé, pas qu'on vous l'ait inceptionnisé dans le ciboulot... Talk to me about Soft Power...