dimanche 27 janvier 2013

Wedding Nails

Ce qui est amusant lorsque l'on regarde lors de la journée de marche pour le mariage pour tous (et non la manif pour tous où une amie a failli aller avant de s'apercevoir de son erreur) un film comme Bride of Frankenstein ( de james Whale), c'est percevoir le sel de situations au combien anodines vues sous un autre éclairage.
Le monstre (Boris Karloff, impayable gesticulant en grognant "grrr, hnrrrr") souhaite une compagnie.
Les deux docteurs sont ravis de lui proposer une compagne. Une femme. Parce que le couple c'est un homme une femme. Ils lui propose même littéralement une épouse (ou fiancée selon la traduction).
Et hop voilà un mariage arrangé qui , ben va finir mal, car on ne joue pas avec la création et les lois de Dieu, nom de Zeus.
La charmante créature à la coiffure improbable ne voudra pas de ce mariage arrangé et fuira le pauvre Monstre de Frankenstein qui  expédiera la fin du film tout cela où il se doit.

Mes vagues souvenirs, motivés par les arguments entendus à droite, à gauche (enfin plutôt à droite d'ailleurs) sur le mariage et sa sanctité, me laissent de nouveau perplexe face a un certain mode de pensée.
Entendons nous bien, je comprends les arguments du mariage homme-femme traditionnel (la question des enfants étant déjà débattue dans un précédent post, je ne me pencherai que sur le cas de la vénérable institution).

Dans mes vagues souvenirs imprécis et absolument pas consolidés, le mariage a été une institution qui a subit de nombreux changements. Certes il est toujours question d'une femme et d'un homme unis par les liens sacrés du mariage, devant Dieu ou je ne sais qui d'autre.
Juste que pendant longtemps il me semble que certains mariages se faisaient sans le consentement des époux. Le mariage est une union politique, une union monétaire. Une façon de sceller une alliance et de permettre de joindre deux familles via la descendance ( faut bien procréer et on attendait bien ça pour le faire)
 Les époux n'avaient pas forcéemnt le choix, on ne pouvait se marier comme on le souhaitait (surtout si on était esclaves, paysans, ou autres classe inférieure régie par un maitre et seigneur qui dans certains temps ne se privait pas de tater de la cuisse de la mariée mais je m'égare....)
 l'Amour ne venait que plus tard- s'il venait-, on se supportait, se tolérait.
Et on ne divorçait pas ! Malheureux ! C'était pour le meilleur et pour le pire. Amour, fidélité, secours et soutien.
Alors forcément depuis le divorce, on ne fait peut être plus assez d'effort en couple marié pour s'aimer, se supporter, se chérir.
On se dit que c'est plus facile de laisse tomber, d'effacer et de recommencer ailleurs , plus tard.
Où de tromper, trahir, vivoter en se supportant à peine l'un l'autre.
La vie en couple est dure pour les mariés, les foyers qui se constituent? la présence des enfants aident des fois à faire tenir, cimenter.. et des fois ce n'est que la rustine qui ne fait que on reste ensemble.. pour les enfants...

Se marier de nos jours reste (ou est sensé rester) un engagement solide, ferme pour un couple qui s'aime. Parce que bon avoir des enfants, créer un foyer pour les élever , ça fait quelques temps qu'on a plus besoin de se marier pour ça.
Une union devant la loi et puis après devant Dieu pour ceux qui le souhaite.
Une véritable profession de foi, un  parcours du combattant, une épreuve de l'Amour qui unit deux personnes.
C'est tellement une sinécure que je me demande pourquoi bien on voudrait limiter ça uniquement à des personnes de sexe différents. Si y en a qui veulent tenter l'institution du mariage au delà de tout ce qu'on voit et qu'ils y croient... Moi j'avoue que j'applaudis des deux mains quiconque se marie (même un mariage a trois ou quatre.. encore pire, déjà qu'a deux c'est dur...ils ne se rendent pas compte les gens)
A moins que ça ne soit qu'une histoire de taxe et de protection du conjoint mais ça...

Reste que le mariage mon bon monsieur c'est depuis toujours une femme et un homme. La tradition, les règles de base édictées par la Nature et Dieu font que c'est ça. Qu'ils appellent ça autrement mais le mariage, c'est le mariage, c'est marqué dans le code civil, la Bible et je ne sais plus trop où encore (les manuscrits de Qumram, les tables de la Loi ?- ah non ça c'est tu ne convoitera pas la femme de ton voisin, au moins si tu es marié entre hommes ça en ferait un de moins à suivre en attendant l'update.)

Que dire à ça ?

Un autre film, la controverse de Valladolid, me rappelle aussi que fut un temps, les hommes étaient égaux entre eux. Sauf les esclaves. Ou ceux qui n'étaient pas des hommes, les Noirs (ce qui était d'ailleurs un peu double peine pour eux).
Ah bon les noirs ce sont des hommes ? Comme nous autres ? Ah bon. Bon okay les hommes sont tous égaux entre eux, regardant la couleur de peau ou la nationalité.
Mais il a fallu se poser la question.

Autres temps autre moeurs.

Et les femmes ?
Quoi les femmes ?
Elles sont pas aussi égales de l'homme ?
Et puis quoi encore  ? le droit de vote, le droit au travail et de l'ouvrir aussi peut etre ?
C'est la porte à la dégénérescence de la société si on fait ça mon bon monsieur.

A chaque époque des questions aberrantes remettant en cause la base de la société se sont présentées.

Celle du mariage du même sexe en est peut être une.
L'Histoire restera seule juge.

mais je peux me tromper...Delenda Carthago... et comme dirait Boris.. de toute façon... We belong dead. (in the end)


dimanche 20 janvier 2013

Season's End

C'est dans des périodes difficiles que l'on retrouve le goût simple de la vie que l'on se force à se compliquer par tant de choses.
Comme plein de gens , je me suis retrouvé aussi à bêtement poster sur les réseaux sociaux ce simple constat de parisien.
Il neige.
Le climat de notre planète est si chamboulé que l'on ne peut que s'émerveiller des flocons blancs virevoltants pour venir s'écraser sur les pavés de la cité des lumières.
Et on ne peut pas s'empêcher de prendre des photos et de les coller (et vous n'y échapperez pas) partout sous instagram ou autres.
Car en se promenant dans les rues enneigées (même un peu pleines de gadoues) de Paris, on ne peut que sourire et être admiratif.
Redevenir enfant et faire des batailles de boules de neige.
Avancer à pas prudent sur les trottoirs gelés.
Voir des gens faire du ski, les enfants rire de bon coeur.
Du surf et de la luge rue de la Bonne.
Des bonhommes de neige improbables.
Des barbes de glace sur des statues de pierre, un enfant Jésus enfoui dans son berceau de neige.
Des toits , des toits blanchis, des arbres alourdis du fardeau de poudre blanches.
Des jardins d'enfants encore miraculeusement immaculés, des envies de plonger ses mains, son corps entier, la sensation des flocons fondant avec frisson dans la paume de la main.
Et l'inimitable son des chaussures s'enfonçant dans une forte couche de neige : 'schroupp, schroupp, schroupp'
Et regarder la buée s'échappant de son sourire se disperser au milieu des flocons chutant de cieux.