dimanche 27 octobre 2013

A new day ( où l'auteur raconte une de ses journées)

Egotrip sur le titre du groupe australien Karnivool, très belle découverte un jeudi soir dans une salle bondée et acquise au groupe dont la voix était malheureusement sous mixée.
Trois concerts d'affilée, ce qui m'a permis, non seulement de revoir des gens que je n'avais pas vu depuis quelques mois voir quelques dizaines d'années, mais aussi de profiter de purs moments de rock et d'ambiance.
Car au final c'est bien aussi l'addition (comme dans les matchs de catch) du public de sa façon d'interargir qui fait aussi la réussite d'un concert, quelque soit la musique, la prouesse technique des musiciens ou la présence ou le sourire du chanteur ou de la chanteuse (quoi que...).




Traverser Paris qui passe dans ce mode nocturne qui , parait il , est tout mort et s'endort. Passer voir des amis, prendre des nouvelles de gens qui ne vont pas bien, croiser d'autres gens, partager et donner des nouvelles. Avoir le plaisir de pouvoir féliciter des gens pour leur bonheur.
Reprendre le métro et rentrer en se disant qu'il faudra écrire tout cela en évitant de faire des phrases à la BHL sans verbe ou alors juste avec des infinitifs.


Au matin du samedi , j'enfile mes chaussures et je pars faire fonctionner ce corps qui vieillit seconde après secondes pour tenter d'en profiter au maximum.
Je grimpe le long de Lamarck et je retrouve mes escaliers. Je croise une nonne et je descend en petites foulées.
Un vent délicatement chaud se lève et secoue la voûte verte et jaune qui me recouvre.
Je remonte en piétinant les feuilles jaunies qui tombent au ralenti sous le vent tandis que dans mes oreilles the Boxer Rebellion  répète sans cesse des non histoires d'amour et qu'il ne faut pas être aimer.

L'après midi, je file à la cinémathèque voir un film de ce cinéaste que j'apprécie de plus en plus au fil des films que je découvre. Le très touchant et si optimiste malgré tout Les nuits de Cabiria de Fellini (so Fellini).
Tendresse et magnifique personnage de prostituée campée par Giulietta Masina.

Et le soir, revoir le plus beau sourire de ce côté de l'univers pour un show très rock et qui démontre encore que la réussite n'est pas que dans la prestation purement scénique mais bien dans la réception et donc dans l'échange qui existe ente les gens, même si cela semble des fois si facile et factice.
Anneke se prête au jeu des photos, des signatures avec un talent et une patience qui ne peut pas ne pas être sincère (ou alors chapeau ).



Et on ne s'y trompe pas. Au delà du talent, du travail, des prouesses, du songwriting, la prestation live reste un moment privilégié où l'artiste entre en communion avec son public, où chacun comme dans un couple donne ce qu'il a à donner de bonne grâce, joue le jeu qu'il faut jouer afin qu'au final tout le monde reparte dans la nuit se coucher dans l'expectative que le nouveau jour qui se lèvera sera aussi bon, et s'endormir avec sur son visage le plus beau sourire de ce côté de l'univers.

http://www.karnivool.com.au/latest
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Nuits_de_Cabiria
http://www.annekevangiersbergen.com/

mardi 15 octobre 2013

RAT RACE (où comment se nourrir en métropole parisienne)





Un des nouveaux sports inter urbain qui s’est développé depuis quelques années est l’attente de sortie de poubelles de supérette et supermarché.

Dans une évidente pulsion écologique dans le but de limiter le gaspillage, des dizaines de personnes attendent patiemment l’heure où, juste avant que les gigantesques camions poubelles ne passent, les dits magasins sortent leurs immenses containers remplis de déchets.
Uniquement de déchets ? Que nenni. Dans les vastes bacs de plastique rigide au couvercle de couleur se trouve souvent des produits de consommation dont la date limite de péremption  approche à grand pas.

En se souvenant bien que cette date de péremption a deux grand cas. Le « a consommer avant » qui est valable pour les produits souvent frais et qui fait qu’il vaut mieux effectivement éviter de consommer les dits produits après la fatidique deadline
Et il y a le «  à consommer de préférence avant » indiquant la date avant laquelle le produit, ben ça serait bien de la consommer, non pas qu’il soit fondamentalement nocif pour la santé mais surtout qu’il risque de ne plus pouvoir vous apporter le maximum de sa capacité. Le thé perdra de son arôme, le chocolat sera moins bon etc etc. 

Et tous les types de biens de consommation approchant la date limite finisse donc dans ces bennes qu’attendent avidement les rats.
Je les appelle – peut être méchamment- des rats car forcément ça me fait penser à cela.
Il y a pourtant du vautour à la base lorsqu’on les voit assis en face ou à coté de la porte, attendant tels des fauves affamés  des martyrs dans l’arène.
Et il y a de tout, des roumains, des gens un peu mal fringué, j’avais même une voisine  qui habitait mon immeuble (un loyer loi 48 or something) qui aurait donné de l’eau au moulin des personnes qui gueulent contre les assistés sociaux.
Alors comme  tant de fois, je ne peux m’empêcher de savourer toute l’ironie d’une dichotomie entre le coté révoltant de voir des gens chercher de la nourriture dans des bennes à ordre, couplé à un sentiment de profit facile par des gens qui clairement ne sont pas non plus des sans domicile fixes et le gaspillage  de nourriture encore bonne qui se retrouve récupérer et utilisée à bonne escient (enfin j’espère bien qu’il n’y a pas revente mais juste consommation  dans le cas des produits alimentaires).

D’aucun se poserait la question de notre société de surconsommation qui produit et produit tout et n’importe quoi en quantité astronomique, créant un gâchis certain.
De l’autre l’esprit indomptable de survie de l’être humain qui joue et profite du système, continuant perpétuellement de donner raison au darwinisme car même en bas de l’échelle, il faut se lever tôt et être organisé afin d’arriver à pourvoir profiter des bennes et aubaines et ne pas se retrouver le bec dans l’eau car même chez les rats, la compétition est rude et il faut être prêt et argumenter si l’on veut recevoir une part du gâteau.
Alors être un rat, utiliser tout pour sa survie, est-ce si dégradant, et si le souci ne venait pas aussi d’un mode de vie qu’il faudrait rectifier ?


dimanche 13 octobre 2013

Il est 5 heures....Paris s'éveille.



Retour à pied à travers les rues de Paris tôt le matin.
Tellement de choses se passent  à cette heure de la nuit, des couples qui s'engueulent, se traitent de tout les noms.
Hommes bourrés à la démarche hésitante. Queues espérant rentrer dans un boite de nuit, personnes en recherche d'un taxi ou en attente d'un premier métro ou d'un noctambus qui les ramènera au plus près de chez eux.
J'ai vu des hommes se battrent, d'autres n'essayant à peine de les séparer, faisant pleuvoir coup de poings et de pieds.
J'ai vu un type exploser son téléphone de rage à un autre homme.
J'ai vu des familles dormir dans la rue, un homme dormant dans un sac de couchage, dans une entrée de boutique avec une valise attachée par une chaîne à la porte du  magasin.
On m'a proposé des fleurs alors que je rentrais seul.
On m'a proposé de faire l'amour et probablement pas gratuitement.
J'ai proposé mon aide à une jeune fille qui sanglotait sous un porche.
J'ai vu des groupes scotchés à leurs portables en fin de soirée au lieu de discuter avec les gens autour d'eux.
Tnat de choses se révèlent à cause de l'alcool, des passions dans la nuit, sous la lumière des réverbères de la ville Lumière.
J'espère aussi pouvoir encore suivre longtemps les pulsions de cette ville que j'aime tant. Surtout au cœur de la nuit.


mardi 1 octobre 2013

World without end



La nuit tombe. Sombrer dans un sommeil sans rêve. Ou souffrir de troubles et se réveiller. Questions , interrogations sur maintenant, hier, demain, un peu plus tard, dans le futur.
Où aller, que faire, comment faire... Beaucoup, beaucoup trop de questions assaillent ma tête. Il est trop tôt.

Je profite de la chaleur de la couette et j'enfouis ma tête dans le coussin moelleux.
Seul dans le noir, j'essaye de me rendormir au son faible d'un groupe de pop.
Et si demain je n'étais plus là. Si jamais le sommeil sans rêve se faisait sans réveil.
Tellement de  choses peuvent arriver.
On ne sait jamais pour combien de temps nous sommes là, un jour, une heure, 100 jours, 100 ans.
Essayez de profiter de chaque sensation journalière et de faire chaque jour un jour unique, avec ses avancées.
Je ne sais pas pour combien de temps je suis encore là. Ni vous. ni ce monde là que l'on détruit à petit feu en y faisant à peine attention.

Car on a toujours l'impression que tout sera là, toujours, sans véritablement de changement.
Mais une attaque, un virus, une voiture, une explosion nucléaire, armageddon... Tout bascule si vite.
Et pourtant, au milieu de la nuit, se dire que même si on disparait, oublié et sans laisser un héritage, aucune trace indélébile si ce n'est que quelques larmes dans la pluie, des traces de pas sur le sable qu'une vague sans remords ni regret viendra effacer petit à petit.
Futilité que toute matérialité, reste seulement notre corps et tout ce qui peut le toucher et le meurtrir. Impulsions électriques et cellules bourdonnantes, transport d'informations diverses qui nous mènent à notre souffrance en silence.

Rien de bien nouveau sous le soleil ou dans le froid nocturne de la ville lumière.
Un bourdon butine de rose en rose, des sacs gorgés de pollen sur ses pattes.
Ainsi va la vie qui se propage et se recréée, Sic Transit Gloria Mundi.
Seule lumière palpable dans les ténèbres de mes errements nocturnes, cette certitude que malgré tout le vie perdurera, sous une forme ou sous un autre.
La mort c'est l'opposée de la naissance mais la vie elle, continue sans fin, ici ou ailleurs partout , dans cet univers ou dans un autre. Sans poule, sans oeuf, juste une immense continuité qui engloutit tout sur son passage.
Vanité suprême de l'homme de se croire important, supérieur à toute chose et à ses frères et sœurs imparfaits qui partagent son sort et son destin.
On repartira tous dans le néant magmatique de mondes sans réèlle fin.


Le jour se lève et c'est déjà demain.