lundi 28 avril 2014

Marathon






Il y a quelques semaines se déroulait le marathon de Paris. Sous une température clémente mais avec quelques passages bien ensoleillés, les participants  de tous âges et nationalités se sont élancés.
Je suis allé me poster au kilomètre 27 (de cette course qui comme les spécialistes le savent fait 42.195 km), près de la place de la Concorde afin de prendre des photos et dans l’espoir (illusoire) d’apercevoir et d’encourager une amie qui tentait son premier marathon.
Ma première surprise fut de voir que la foule était très présente pour cette course. Et de comprendre rapidement pourquoi : au final tout le monde connaît une personne qui va affronter ses limites physiques afin de finir cette épreuve, voir d’en améliorer le temps.
Grande épreuve certes de pugnacité et de volonté en plus de la prouesse physique afin d’accomplir ce que le vaillant soldat grecque de l’antiquité n’a pas pu faire (entendre ici parcourir la distance ET rester en vie)

Je dois avouer que ce qui m’a frappé (à part quelques tenues et postures que vous pouvez découvrir à la fin de ce billet) c’est effectivement ce sens du soutien familial ou amical face à cette épreuve.
Ils sont nombreux sur le bas coté : père, mère, grands parents, enfants, cousins, femmes, collègues…
C’était magique de voir les gens sortir les pancartes pour encourager le papa, voir une femme courir à coté de son probable homme et le filmer avec son smartphone sur quelques mètres.
Entendre des perles comme « vous ne reconnaîtrez pas papa, il est pas en costume »
Au-delà de la performance physique, il y a cet incroyable engouement des gens face à cette épreuve, un élan magnifique qui incarne bien ce que le sport devrait incarner plus souvent, un effort, une lutte pour se dépasser (et pas forcément gagner) et aussi une fête  pour fédérer les hommes entre eux.
Ça peut paraître gnangnan mais ça reste dans notre société  qui court après l’argent et la victoire sur les autres un type d’idéal qu’il serait bon de remettre au goût du jour.

















lundi 14 avril 2014

le jeu de l'affiche : mais qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu ?i




Mais qu’est ce qu’on a fait au bon dieu ?

Ohhhhhh I’m gonna have a field day with this one comme disent les rosbifs !

4 filles, 4 gendres, les parents devant.
L’entête 4 mariages, 2 têtes d’enterrements (renvoi à la comédie 4 mariages un enterrement) renfonce le concept comique à venir du film et le pitch qui est bien défini par l’image en dessous.
4 filles et les 4 gendres devant les ‘futurs’ parents.
Les filles sont de type caucasiens, habillées en couleur et assez classes (quelques talons) et aux prénoms classiques et français.
Les parents des filles assis et tirant la tronche sont très classiques aussi (à noter le chapelet que tient le mère dans ses mains)

Verneuil est leur nom et cela ajouté au titre fait d’eux positivement une bonne famille catholique française blanche.
Et là où le drame (enfin la comédie hein, les parents c’est Clavier et Lauby) se situe c’est que ces 4 gendres sont….
Par ordre d’apparition.
Un arabe
Un juif
Un asiatique
Un noir.

Ohhh horreur familiale (on a tous en tête Muriel Robin et son gendre ‘noir noir ?’ )
Des étrangers, des différents, des infidèles, des… des…

Des clichés.

On voit venir le film gros comme une maison. Une avalanche de clichés contre lesquels Clavier pestera et hurlera que jamais ses filles n’épouseront un Sarrasin/youpin/face de citron/rastafari –appellations pouvant varier selon le degré de racisme/xénophobie/anti sémitisme le réalisateur veut distiller) tandis que Lauby priera le bon Dieu pour savoir ce qu’ils ont fait pour mériter ça.
Mais à la fin les parents accepteront et tout le monde se mariera avec 4 cérémonies différentes.
Et d’ailleurs, on a de la chance, ils ne sont pas en tenue  traditionnelle en plus (djellaba, kippa, kimono et bonnet jamaïcain)
Je m’étonne qu’il n’y ait pas eu une 5éme sœur lesbienne tant qu’à faire.

Si cela parait louable sur le papier de vouloir lutter contre les différences et les préjugés culturels et raciaux, là on a juste l’impression que le but est de tout traiter en même temps… Or, à trop vouloir en faire je crains qu’on n’en fasse pas assez et qu’on loupe totalement le fond de ce que l’on veuille dénoncer.
L’intérêt que je vois pour ce film serait d’espérer de voir avec un pitch aussi lourdingue de clichés, comment arriver à faire une comédie originale et fine.
Personnellement, je ne vois pas. Surtout avec 4 situations à traiter (encore y en aurait qu’une….).
Et je vous avoue que je n’ai pas envie de vérifier si je me trompe.


dimanche 13 avril 2014

City Lights



Après un repas délicieux, direction la Cinémathèque pour voir un film. Pas n'importe lequel. probablement l'un de mes préférés au monde (Vous savez l'un de ces top 10 ou autres que l'on vous demande de temps en temps pour faire commencer des conversations).
City Lights de Charles Chaplin. Sur grand écran dans Une salle obscure.
 L'un des rares films qui me fait pleurer de rire et pleurer d'émotion.
Un film qui me fait toujours sentir jeune et comme un enfant. Rire encore et encore aux mêmes gags, aux chutes, aux esquives, aux simagrées. Dans une salle remplie d'enfants de 5 à 85 ans, que c'est bon d'entendre des éclats de rire. La magie du pantomime, d'une histoire qui se déroule et de superbes scènes.
Le plus émouvant dans tout cela, reste de voir le film entouré de ses parents. Et de s'entendre rire en même temps que son père, s'essuyer les yeux en même temps que sa mère.
Exploser de rire sur la scène de boxe qui reste anthologique, en pleurer alors qu'on l'a vu un nombre de fois incroyable.
Et ce moment de fin, la main sur la main lorsque la fille reconnait le vagabond. Voir ses parents s'essuyer en même temps les yeux. La magie du cinéma, la magie du partage des émotions. Peut être n'arriverai-je jamais à écrire quelque chose de produit, de publier et encore moi aussi quelque chose aussi beau et superbe... Mais qu'il est bon aussi de pouvoir profiter de toute ces émotions et de les vivre avec des personnes qui comptent pour vous.

Ressentir certes, mais aussi partager.