Le livre c'est quelque chose de sacré chez moi. J'en ai des tonnes sous plein de formes, comics, BD européennes, jeux de rôles, romans, essais, discours, textes philosophiques, beaux livres, SF, anticipation....
J'aime ouvrir le livre, sentir la feuille glisser (avec attention pour ne pas se couper) sous le doigt. le bruit de cette page que l'on tourne pour découvrir la suite, d'autres merveilles, connaissances ésotérique pour satisfaire notre soif de savoir, d'aventure, de beauté.
De mon père j'ai gardé le rituel de plonger mon nez dans la pliure du livre et humer à plein poumons l'odeur des fois fraîche ou neuve, ou des fois vieille à la limite du moisi que dégage le livre.
J'aime cela et il difficile de dire pour moi que le Livre peut être sous un format électronique. Une page virtuelle sans odeur ou bruit.
Pas d'attention à ne pas trop ouvrir le livre ou au contraire écorner sauvagement la page abandonnée, ouvrir pour saisir les derniers mots qui plongent en fin de phrase dans l'abîme de la reliure.
Pas de ça possible avec cet instrument froid, impersonnel.
Ah bien sûr mon bon mossieur, on peut en coller des centaines de vos livres dans cet appareil, quel gain de place !
Mais plus de bibliothèque, de magnifiques amoncellement et entassement de livres aux tranches dissonantes sur des étagères chargées ras la gueule.
Non. Définitivement non. Le livre c'est sacré, c'est du papier.
Peu m'importe que les premières écritures furent sur pierre puis papyrus. Depuis l'aube des temps (ou à peine plus tard), le livre c'est sur du papier et c'est tout. Tout autre support n'est qu'une aberration, ça ne peut pas s'appeler un livre. ça y ressemble, certes, ça a des points commun mais ce n'est pas un vrai livre. Ce n'est qu'un ersatz, un succedané, un placebo même.
Au nom de quelle soit disante modernité ou que sais-je encore, quelconque fadaise, essaye t'on donc de nous faire avaler ceci.
un livre c'est sacré, c'est du papier et c'est tout.
Et le mariage pour tous est arrivé sur le tapis.
J'ai acheté une liseuse. Et je continue de lire des livres papiers.
Le support évolue, les mentalités changent, qu'importe le flacon tant qu'on a l'ivresse.
jeudi 28 février 2013
dimanche 10 février 2013
Night session part 1
Encore une fois de retour lentement de nuit, à travers les rues de Paris. Se perdre dans des rues encore jamais arpentéés, découvrir la faune nocturne, de nouvelles terres vierges. Les fleuves serpentant le long des trottoirs pour finir dans la cascade du rebord.
Des hommes se battant à coups hasardeux de poings, de mise au sol et de coups de tatanes sous les regards curieux d'une demi douzaine de personnes ne daignant même pas essayé de les séparer.
Un jeune homme tentant à coup de doigts de se faire vomir sous l'oeil compatissant mais désespéré de son amie.
Des passages sombres et des rues de lumières.
Et des sdfs sur des plaques d'évacuation de chaleur, dans les porches sous les sacs soldés rue de Rivoli.
Et l'un endormi, la clope au bec, sur sa grille d'évacuation, ses affaires et son gobelet remplis de quelques piécettes rouge-orangées.
Autour de lui, des prospectus au sol éparpillés pour des soldes à -80 %.
La photo est évidente, parlante et claire. Je pourrais sortir mon portable et prendre une rapide image pour illustrer de façon évidente le fond de cette note.
Mais je n'ai pas le courage de faire cette démarche et de lui voler son existence pour poster un avis sur internet et me rengorger.
Trop sensible peut être plus tard. Je garderai cette image pour moi.
Des hommes se battant à coups hasardeux de poings, de mise au sol et de coups de tatanes sous les regards curieux d'une demi douzaine de personnes ne daignant même pas essayé de les séparer.
Un jeune homme tentant à coup de doigts de se faire vomir sous l'oeil compatissant mais désespéré de son amie.
Des passages sombres et des rues de lumières.
Et des sdfs sur des plaques d'évacuation de chaleur, dans les porches sous les sacs soldés rue de Rivoli.
Et l'un endormi, la clope au bec, sur sa grille d'évacuation, ses affaires et son gobelet remplis de quelques piécettes rouge-orangées.
Autour de lui, des prospectus au sol éparpillés pour des soldes à -80 %.
La photo est évidente, parlante et claire. Je pourrais sortir mon portable et prendre une rapide image pour illustrer de façon évidente le fond de cette note.
Mais je n'ai pas le courage de faire cette démarche et de lui voler son existence pour poster un avis sur internet et me rengorger.
Trop sensible peut être plus tard. Je garderai cette image pour moi.
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