L’un des terribles à coté de notre société de consommation
reste aussi la publicité.
La publicité, quelque soit sa forme (spam, affiche, trailer,
t shirt…) est un support avec un but simple. Créer un besoin.
Créer le besoin, l’envie de ce que la publicité essaye de
vous vendre, spectacle, voiture, fruits, voyage.
Et tous les moyens sont bons.
L’autre jour au cinéma, on veut me vendre une voiture.
Alors les esprits de marketing commercial ont la brillante
idée de vous faire conduire cette voiture par un homme (cœur de la cible, ne
nous trompons pas), beau, bien fringué, avec un bel appart, qui est prof
d’université (et donc brillant intellectuellement).
Il ne lui manquait presque que la femme top modèle et les
gamins pour que le portrait soit complet (pour un couple hétérosexuel).
Et partout on essaye de vous vendre pas forcément quelque chose qui vous correspond mais bien quelque chose d’autre, d’exceptionnel. Un de ces canons de beauté et de réussite que vous devez prendre comme modèle et espérer devenir.
Et partout on essaye de vous vendre pas forcément quelque chose qui vous correspond mais bien quelque chose d’autre, d’exceptionnel. Un de ces canons de beauté et de réussite que vous devez prendre comme modèle et espérer devenir.
Etre beau, mince, musclé, à la mode, avec les fringues du
moment, avec les accessoires du moment.
Quelque soit le produit, on est dans l’hyperbole soit
visuelle, soit grammaticale.
Combien de spectacles sont époustouflants, uniques, du jamais
vu, combien de chef d’œuvres les réalisateurs arrivent-ils à pondre ?
On nous bombarde d’adverses, d’adjectifs qualitatifs (et
quantitatifs) par parquet de 50.
Immanquable, inoubliable, phénoménal. Must see,
incontournable, extraordinaire, la claque de l’année, le film de l’année, votre
vie (ou en tout cas votre porte monnaie) ne sera plus jamais la même après.
Il faut gonfler le tout, surpasser ceux qui déjà gonflent le
torse pour vous attirer dans leurs filets. Surenchère et débauche de mots,
d’exclamations, de ponctuation et d’impératifs.
La demi mesure n’existe pas surtout lorsqu’il faut vendre et
appâter le consommateur, lui faire avoir envie d’une chose dont il n’a aucun
besoin naturel au départ (on pourra contester pour l’alimentation mais franchement
c’est assez rare d’en voir hors période de promotions ou de fêtes).
Avec les soldes approchant ont à aussi cette technique fourbe qui est l’appâtage par le (supposé)
gain financier. Et oui -50%, moins cher que d’habitude. Opération spéciale,
réduire le prix pour inciter à vendre. Car ce qui marche souvent dans ce cas
c’est se laisser tenter par quelque chose que l’on n’aurait probablement pas
acheté à un prix autre.
Je ne cherche même pas à savoir si on ne sort que les choses
immettables ou qu’on gonfle les prix avant d’y imposer une réduction.
Toute la magie des promotions est de vous donner
l’impression (réelle ou pas) que vous gagniez de l’argent. Au lieu de payer XX
vous payez X.
Mais il ne faut pas se leurrer, les ventes ne se font pas
forcément à perte (rien qu’avec la deuxième démarque, on sait qu’il y a encore
de la marge).
Je ne vais pas faire un cours de marketing et de marge de
profit, le point étant que l’appât ici est le nerf lui-même de la guerre :
l’argent. Donner l’impression de gagner en dépensant.
Donc on n’a pas payé quelque chose plus qu’on a gagné des
sous que l’on a pas dépensé.
Ce qui au final laisse perplexe car :
1- ça
veut dire que les prix ‘traditionnels’ sont quand même sacrément gonflés par
rapport à un prix avec moins de marge.
2- On
en revient toujours à savoir si on avait bien besoin d’acheter ce truc… qu’on
aurait peut être pas acheté s’il était toujours au tarif ‘normal’… C’est
l’occasion qui fait le larron.
A suivre.
(rien à voir mais ça donne le titre du billet et ce n'est pas si mal)
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