Après la seconde grande question que l’on est en droit
de se poser est : pourquoi cette affaire sort.
1-La sécurité du président est très laxiste et le président
s’est fait gauler.
Effectivement c’est là où le bât blesse.
Le président aurait il sacrifié sa sécurité pour essayer
d’être discret et de ne pas augmenter le déficit en faisant faire des heures
supplémentaires à son service de sécurité ?
Possible.
Est-ce une erreur ? A-t-on besoin vraiment de flipper
pour la sécurité de notre président ? (Surtout lorsqu’il essaye d’être
discret)
Je dirais que c’est au service de sécurité de voir. Délicat sujet de
savoir où se trouve la limite entre la protection du chef de l’état et le zèle
absurde ; on ne va pas tabasser tout les photographes et casser tout les
appareils photos qui passent dans le coin au nom de la protection de la vie
privée.
2 - Et si ce n’est pas une erreur du service de sécurité qui
a oublié de barboter les nikon des paparazzis, que s’est-il passé alors ?
1- fuite
organisée par l’Élysée.
Sleight of hand #1, pour attirer l’attention sur autre chose
que les mauvais résultats du chômage, de la balance intérieure, etc etc.
Mouais, c’est sur que c’est efficace mais ça colle le
président dans une position (sic) très problématique.
2- Il
s’est fait gayet… heu gaulé à la régulière.
Donc vu et pris la main dans le…sac.
Alors soit on en revient au point 1 : qu’est ce qu’on
en a à foutre ?
Soit on repart sur vie privée, vie publique, homme publique.
3- On
se demande ce que les médias font d’intéressant pour le pays.
Car à moins d’une fuite organisée par l’Élysée, on va
considérer que les médias choisissent de traiter telle ou telle information en
priorité.
Et bizarrement tout
le monde décide de traiter de la même chose.
Voyons les raisons et le pourquoi
potentiel du comment.
1- ça
fait vendre.
Le public veut du voyeurisme et du sensationnel, on leur
donne ce qu’on a, si possible en quantité.
La demande crée le besoin de fournir ce genre d’informations
et nous sommes heureux de pouvoir fournir du bon, du sale, du « avec du
slogan en gras et encadré de jaune et very Hush Hush. »
2-on fait comme les autres pour ne pas avoir l’air à la
ramasse.
Ah ben oui tout le monde en parle, faisons comme tout le
monde… La une du Parisien aujourd’hui en
France dicte les news des comités de rédaction de France et de Navarre.
Ne prenons pas de risque de ne pas suivre et de ne pas
vendre. Hop suivons le wagon. Mèèèèèè.
3-Faisons comme tout le monde mais attention on va mettre du
bémol.
Ce n’est pas bien, discutons en, signalons à quel point cela
parasite le débat républicain. On devrait s’en foutre mais au final on en parle
quand même, même avec un recul et des arguments loin d’être stupide.
Mais bien sûr, en parler ne fait que rajouter de l’éclairage
sur l’ignominieuse affaire.
C’est un moindre mal, car il faut bien rapporter ce qui
secoue le fameux landernau politique, les ‘news fit to print’ comme le souligne
un fameux journal outre atlantique.
Nous voilà de nouveau confrontés à un Ouroboros médiatique,
un cercle vicieux qui nourri la bête. La soif de voyeurisme est-elle crée et
maintenue par les Médias ou ne font ils que subvenir à un besoin qui existe et
perdure ?
Cette affaire permet encore de se reposer la question de
l’éthique des médias qui restent somme toute libre de publier ce qu’ils veulent
et pas forcément ce qui intéressera le lecteur.
La rentabilité hélas de nos jours, rentre aussi en ligne de compte. On peut
continuer le débat en se demandant non
pas forcément qui a commencé en premier de la poule média diffuseuse ou de
l’œuf du besoin de voyeurisme et panoptique du consommateur mais dans quelle mesure
le « consommateur lambda » peut influer sur la politique des médias.
Comment agir pour qu’ils se responsabilisent
et élèvent le débat au lieu de vulgairement
jeter de la pseudo information racoleuse
dans l’arène médiatique où chacun voudra son poids de viande et où
beaucoup finiront déchiqueté au nom du droit de l’information.
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