L’un des gros problèmes du conflit israélo-palestinien reste
l’impossibilité chronique de pouvoir discuter sereinement de la situation.
Comme dans la plupart des discussions, chaque coté pense
détenir la vérité et surtout met en action la célèbre maxime : la
meilleure défense c’est l’attaque.
En effet lorsque l’on se rallie à un coté (ce qui arrive
rapidement sans que vous vous en rendiez compte, voir sans que l’on vous
demande votre avis), la technique
traditionnelle est d’avancer les justifications
sur les attaques du camp adverse et rapidement passer au stade de la
contre – attaque low kick-balayette.
A savoir démolir les actions de l’autre en insistant que les points qui font mal, moches, affreux,
honteux.
Bref, appuyer sur les erreurs de l’autre pour le rabaisser,
afin de sortir grandi de l’affrontement et donc s’imaginer vainqueur.
Mais hélas si de près on a l’impression que cela fonctionne,
de loin on ne voit juste que des gens qui se rabaissent et s’enterrent et ne
grandissent absolument pas.
Alors depuis 1948 (on va partir de là et pas de Moïse sinon
on n’est pas sorti…. Notez, on ne sera pas sorti de toute façon à la fin de ce
texte…), on pourrait faire le listing de chaque action.
Sachant que chaque action a bien sûr sa justification/dénigrement
de chaque camp.
Le but évidemment, n’est pas de lister mais simplement
d’essayer de sortir de ce cercle vicieux.
Car depuis il faut bien réaliser que depuis ce temps, il est
impossible qu’un des cotés ait complètement raison, n’ait fait aucune erreur,
qu’aucune de ses actions n’ait été mal interprétée ou ne soit perçue à double
sens.
Certaines seront bien sûr justifiées mais le résultat est là.
Personne n’a raison et tout le monde meurt et souffre d’un coté ou de l’autre
(même si hélas les chiffres ne sont pas égaux entre les deux parties).
La seule vraie victoire serait l’arrêt des morts, de la
destruction et de la souffrance (dans un premier temps).
Et quand à l’autre bout du monde les gens se sentent
concernés par un camp ou une cause, la première chose qu’ils pourraient faire
c’est de ne pas mettre de l’huile sur le feu. Arrêter d’attiser les passions en
relayant à travers villes et champs les faits (avérés ou pas) que chaque camp
envoie à la tête de l’autre.
C’est beau de pouvoir s’émouvoir d’une tragédie se déroulant
de l’autre coté de la planète mais encore faut il que cela soit suivi d’actions
constructives.
Comme le disait Gandhi un œil pour un œil rend le monde
aveugle. Il est très dur lorsque l’on est sous les bombes ou les rockets de se
défaire d’un sentiment de haine et de violence. Le moins que l’on puisse faire
lorsque l’on est de l’autre coté du monde, est bien de lutter contre cette
haine et cette violence qui sont complètement déplacées et n’arrange rien, pire
ne font qu’empirer les choses (bon il est possible qu’il y en a que ça
intéresse de mettre le monde a feu et à sang mais là on ne peut plus rien pour
eux.).
Etre pour un camp signifie évidemment que l’autre camp arrête de faire des
actes de violence, verbales, physique ou
militaire.
Qui aura vraiment envie de s’en sortir et de ressentir
grandi et aura le courage d’arrêter de lui-même ?
Et surtout que ceux qui sont loin, essayent de supporter leur
camp en les soutenant pas en tapant sur le camp adverse, et surtout pas en
relançant et en répondant à la haine par la haine.