mardi 5 août 2014

Who's to blame ( de l'impossibilité du débat sur le conflit israélo-palestinien bis)



L’un des gros problèmes du conflit israélo-palestinien reste l’impossibilité chronique de pouvoir discuter sereinement de la situation.
Comme dans la plupart des discussions, chaque coté pense détenir la vérité et surtout met en action la célèbre maxime : la meilleure défense c’est l’attaque.
En effet lorsque l’on se rallie à un coté (ce qui arrive rapidement sans que vous vous en rendiez compte, voir sans que l’on vous demande votre avis),  la technique traditionnelle est d’avancer les justifications  sur les attaques du camp adverse et rapidement passer au stade de la contre – attaque low kick-balayette.
A savoir démolir les actions de l’autre en insistant que  les points qui font mal, moches, affreux, honteux.
Bref, appuyer sur les erreurs de l’autre pour le rabaisser, afin de sortir grandi de l’affrontement et donc s’imaginer vainqueur.
Mais hélas si de près on a l’impression que cela fonctionne, de loin on ne voit juste que des gens qui se rabaissent et s’enterrent et ne grandissent absolument  pas.
Alors depuis 1948 (on va partir de là et pas de Moïse sinon on n’est pas sorti…. Notez, on ne sera pas sorti de toute façon à la fin de ce texte…), on pourrait faire le listing de chaque action.
Sachant que chaque action a bien sûr sa justification/dénigrement de chaque camp.
Le but évidemment, n’est pas de lister mais simplement d’essayer de sortir de ce cercle vicieux.
Car depuis il faut bien réaliser que depuis ce temps, il est impossible qu’un des cotés ait complètement raison, n’ait fait aucune erreur, qu’aucune de ses actions n’ait été mal interprétée ou ne soit perçue à double sens.
Certaines seront bien sûr justifiées mais le résultat est là. Personne n’a raison et tout le monde meurt et souffre d’un coté ou de l’autre (même si hélas les chiffres ne sont pas égaux entre les deux parties).
La seule vraie victoire serait l’arrêt des morts, de la destruction et de la souffrance (dans un premier temps).
Et quand à l’autre bout du monde les gens se sentent concernés par un camp ou une cause, la première chose qu’ils pourraient faire c’est de ne pas mettre de l’huile sur le feu. Arrêter d’attiser les passions en relayant à travers villes et champs les faits (avérés ou pas) que chaque camp envoie à la tête de l’autre.
C’est beau de pouvoir s’émouvoir d’une tragédie se déroulant de l’autre coté de la planète mais encore faut il que cela soit suivi d’actions constructives.
Comme le disait Gandhi un œil pour un œil rend le monde aveugle. Il est très dur lorsque l’on est sous les bombes ou les rockets de se défaire d’un sentiment de haine et de violence. Le moins que l’on puisse faire lorsque l’on est de l’autre coté du monde, est bien de lutter contre cette haine et cette violence qui sont complètement déplacées et n’arrange rien, pire ne font qu’empirer les choses (bon il est possible qu’il y en a que ça intéresse de mettre le monde a feu et à sang mais là on ne peut plus rien pour eux.).
Etre pour un camp signifie évidemment  que l’autre camp arrête de faire des actes  de violence, verbales, physique ou militaire.
Qui aura vraiment envie de s’en sortir et de ressentir grandi et aura le courage d’arrêter de lui-même ?
Et surtout que ceux qui sont loin, essayent de supporter leur camp en les soutenant pas en tapant sur le camp adverse, et surtout pas en relançant et en répondant à la haine par la haine.