lundi 27 mai 2013

Metropolis part 1 (ou plutôt Geekopolis part 1 )

Geekopolis, énorme expo convention sur paris Montreuil.

5 quartiers, 5 ambiances et pourtant beaucoup, beaucoup, de choses à voir.
A travers le net, les liens facebook et autres il est possible de trouver compte rendus et nombres photos.
J'ai vu bien sûr des amis, des découvertes, des séries, des jeux et des coussins à air.
Des jedis et des imperiaux en adulte et accompagnés de leur progénitures, répliques miniatures.
Des elfes au milieu du Nautilius, une reine blanche emma frost qui a froid.
Un ange des escalators. Victoriens sur des échasses de bois mécaniques. Des poissons volants, une fresque à 6 mains. Batman et son robot géant.
Viseurs et pistolets, épées de mousses, armures du fond des âges, zombies et Mickaël Jacksons.
Personnes curieuses, de tous âges et probable diverses catégories sociales, venues vivre leur passion, leur hobby au milieu de leurs semblables sans peur de jugement, dans la bonne humeur malgré les accrochages et les disputes. Sourire, rire, rigoler et s'offrir au monde malgré tout, le déguisement bricolé, la silhouette loin des canons de beauté actuels.
Juste profiter avec bonheur pendant deux jours d'une communauté basée sur l'imaginaire sans arrière pensées ou regards de travers.

mardi 14 mai 2013

Dancing in the street (ou le métropolitain)

Lamarck, lundi matin 9H10.
Direction aubervilliers, un couple danse.
Lui grand Blanc a casquette, chantonnant.
Elle, petite métisse aux cheveux ondulés flottant en rythme.

Il chantonne, c'est incompréhensible.
Ils se trémoussent, se serrent, reliés par les fils de leurs casques respectifs au lecteur.

De l’autre côté, les futurs passagers regardent mi étonnés, mi souriants.
Mon premier réflexe est de me demander si ils sont sous l'emprise d'une drogue ou de l'alcool pour s'agiter comme ça.

Je me mords la lèvre. Pourquoi ne pas simplement savourer et se réjouir de voir un spectacle aussi charmant et sympathique dès le matin.
Si on laissait un peu plus de bonheur se glisser dans nos vies sans nous inquiéter de tout.
Profiter simplement.
ET danser et chantonner sans se soucier du regard du Monde.

dimanche 12 mai 2013

Pure (jogging in Montmartre again)

Puff puff.

On reprend tout doucement le rythme et on recommence a remonter les rues et à gravir le mont qui mène à la plus belle vue de Paris.
Il est à peine 9H00. Il fait frais mais le soleil qui pointe de temps en temps réchauffe les peaux qu'il effleure de ses rayons.

Puff Puff.

Je redescends les escaliers et me dirige vers le funiculaire. Je commence à descendre en petite foulée les 222 marches.
Tiens un pub va s'ouvrir dans les hautes maisons aux fondations de biais qui longent le long escalier au charme si typique, sous les arbres au temps de la frondaison.

Hop hop hop, down the stairs.

Un couple de jeunes se tiennent sur le rebord de la pente. Les manteaux sous les fesses, un rayon de soleil traversant à peine pour les caresser.
Lui jeune, cheveux court, un gobelet macdo à ses coté en jean.
Elle cheveux attachés en chignon, ayant enlevé ses chaussures, en jupe courte les jambes alongées sur la paroi descendante en pierre, mangeant un wrap.
Ils discutent.
Ils ont dû discuter toute la nuit.

Je passe rapidement et remonte les escaliers.

Han han.
Je ne sais pas ce qu'ils racontent, Ted Leonard chante qu'il est en recherche de ce qui est pure dans mes oreilles.
Je suppose qu'ils refont le monde.

Puff puff.
Je redescends de nouveau accompagné de nombreux joggers venus transpirer.

Elle l'écoute attentive, il tente un baiser dans le cou. Ou alors a t'elle quelque chose qui la chatouille à cet endroit.
Elle ramene ses jambes contre elle en position foetale.

Han han.
On remonte en petite foulée.

Je les regarde d'un coup d'oeil. Il parle toujours et elle le regarde. Amoureuse. Ses grands yeux fixés sur lui.
Les cheveux se détachant légèrement du chignon vite fait et avec de grands boucles d'oreilles qui luisent sous la lumière comme ses ongles de pieds au verni nacré.
Elle dépose ses lèvres sur ses genoux sans le quitter du regard.
Lui parle toujours.

Puff puff.

Redecente en respirant à fond.

Han han, deux par deux paliers on remonte.

Elle s'étire et remonte ses fins bas transparents qui étaient tombés sur ses chevilles.
Il parle toujours et elle le regarde toujours sans un mot avec cette beauté touchante qu'ont les jeunes filles amoureuses malgré une nuit sans sommeil, malgré les joggers en sueur et les touristes chinois. Seuls tout les deux dans le soleil levant, sous les arbres. A Montmartre.




mercredi 8 mai 2013

Under the sun (ou rude journée et réconfort)

Comme tout le monde, il y a des jours où l'on est plus en forme que d'autres.
Des jours où des tensions et des obstacles se dressent devant votre route.
Des jours où l'on doute, où l'on se pose des questions.
Des jours tendus et des nuits raccourcies par ses pensées qui empoisonnent l'âme.
De ces jours où des nouvelles vous tombent dessus et vous découvrez que finalement votre vie malgré tout est tout bonnement fabuleuse à la vue des épreuves qui tombent sur des gens qui vous sont proches.
Et que cette proximité vous touche plus que les malheurs dont les échos hantent les pixels des écrans hautes définitions que l'on regarde le regard frappé de terreur tel un lapin hypnotisé par les phares de la voiture qui s’apprête à l'écraser, en se disant que c'est horrible et qu'on a de la chance.
De ces jours où oui la réalité et sa dureté âpre se frotte à notre monde enchanté et cotonneux par une capillarité de proximité.
Et l'on repart chez soi, frissonnant en se disant qu'on est content que ça ne soit pas nous avant de se mordre la lèvre en pensant au coté méchant de ce genre de réflexions.
Et on rentre, la tête remplie de tout ça.
Et on sent le soleil qui chauffe le visage.
Une douce mélodie de piano s'échappe d'une ruelle, claire et vivante. Jouée Live comme disent nos voisins d'outre manche.
Un piano a roulettes en bas de vertigineux escaliers, un soleil qui brille et des notes qui scintillent.
La main arrête le baladeur.
S'arrêter de penser, de se tracasser quelques secondes et profiter.
Profiter de la vie, de cette ville qui a tant à offrir.
Attendre la fin du morceau, regarder autour de soi, voir les sourires s'afficher et les portables se dresser.
Sourire aussi et applaudir parce que la beauté et le réconfort le mérite bien.
Tous ensembles, avec tragédies, tensions et petits bonheurs sous le soleil.