Tina Okpara sort un livre le 9 septembre "Ma vie a un prix" où elle raconte l'enfer qu'elle a vécu entre 2001 et 2005 chez un ancien footballeur du PSG et sa famille.
Mon but n'est pas de faire une critique du livre (que je n'ai pas lu) ni de parler de l'esclavagisme et la cruauté qui existe malheureusement encore sur notre territoire.
Malgré le caractère horrifique de ce qu'aurait subi Tina aux mains de ses parents adoptifs, ce qui m'a marqué, c'est que tout cela c'est passé à coté de chez moi.
Dans deux villes que j'ai habité à la même période.
Alors non je n'étais probablement pas un voisin direct et je ne connaissais pas ces personnes mais je me suis pris à penser à tous ces moments de vie, de promenades où il est possible que mes pas m’aient amené la maison où cette fille a subi ses terrifiantes années de soumission et de brutalité.
Comme lorsque l'on se promène sur un vieux site archéologique où l'on s'imagine voir vivre des gens qui ont aimé, vécu, construit des choses à cette endroit, je me demande maintenant comment je peux vivre dans une ville, un quartier et ne pas imaginer ce qui se passe sous les volets des maisons de gens qui sont sensés être civilisés et fréquentables ; de se dire que dans les caves de ces belles maisons, il se trouve peut être des gens qui souffrent et sont violentés et torturés. Tout cela a un coté presque irréel, d'imaginer que ça ait pu se passer ici.
L'horreur ne semble jamais aussi proche et réelle que lorsqu'elle frappe à notre porte.
En espérant surtout ne jamais être aveugle à elle.
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