lundi 25 mai 2015

Set Fire to the Hive (ou Delenda Palmyre)

Au milieu de nos tragédies et de nos triomphes, à quelques milliers de kilomètres, l'homme continue son entreprise de destruction.
Daesh, ou l'Etat Islamique  en Irak  s'attaque à des monuments et des vestiges de l'histoire de l'humanité.
Et stop the press comme on dit. Mon but n'est pas de basher une religion, i.e l'Islam.


Forcé de constater qu'à travers les âges , l'homme aime détruire ce qu'il ne comprend pas ou ce qui lui fait ombrage. Sous prétexte de commandement divin, les hommes détruisent des idoles, de peur que les gens soient tentés d'être détournés du vrai Dieu(x).
Comme si les gens croyaient vraiment qu'il y a encore des types capables de se prosterner sur des vieux tas de pierre, de divinités qui n'appartiennent effectivement qu'au passé ? Après vu les mœurs de ces personnes, c'est vrai que ça ne doit pas paraitre si vieux et enfoui que ça.




 Il faut bien noter que niveau exactions et atrocités , l'attaque de la culture n'est au final pas grand chose vis à vis de l'esclavage, de la torture et du meurtre.


 Mais reste que ces destructions sont symptomatiques aussi de nombreuses choses.


C'est étonnant d'ailleurs que, surtout dans un domaine aussi pesant que la Foi et la religion, la lutte contre les tentations et l'adversité ne se fait pas par une victoire sur ses propres démons et propres peurs mais bien par l'exorcisme, de préférence physique, de potentiels objets de perversion. Cachez cette chevelure que je ne saurai voir.




Mais non, Dieu sauve, l'homme détruit. Tout ce qui ne rentre pas dans sa vision, au lieu de prendre exemple, analyser et respecter.


Et là, un nouveau patrimoine est à l'aube d'une destruction aveugle.
 Mais ceci n'est qu'une goutte d'eau dans les drames qui se déroulent dans la région.
 Il y a un enjeu international à laisser les œuvres de l'humanité en proie à la destruction pour arriver à faire réagir la communauté internationale, là où le massacre de civils et des soldats n'arrivent qu'à peine à noircir quelques pages dans les journaux.


Il est évident que la destruction d'un site de notre histoire serait une perte tragique mais c'est aussi le lot de notre vie de voir disparaitre d'une façon ou d'une autre des trésors de notre société uniquement par la volonté de l'homme ou par les caprices de la nature.


Tout autour de cela personne n'ose trop intervenir pour cause de souveraineté et de géopolitique mais lorsque le patrimoine de l'humanité est en jeu, on se lève timidement. Pas pour sauver des vies mais pour juste sauver la mémoire de notre histoire. Une mémoire qui au final ne semble pas profiter aux hommes qui préfèrent détruire pour satisfaire leur désirs et besoins du jour sans se soucier comme d'habitude aux futurs générations et du lendemain.


A t'on vraiment plus de foi dans les ruines de civilisations disparues et du message qu'elle porte que dans nos propres frères ?


Sic Transit Gloria Mundi aurait pu dire Caton. L'homme est fixé sur des règles au mépris du moindre respect pour son frère, son passé, les croyances qui ont forgé des règles de vie destinées à pouvoir vivre en paix avec ses congénères.
 Palmyre sera peut être rasée d'ici quelques jours, dans un tourbillon de feu, d'intrigue politique, de calculs militaires et de furie religieuse.
Restera les souvenirs et cartes postales, les paroles et les bonnes intentions auront fini noyées dans le sang.

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