dimanche 12 mai 2013

Pure (jogging in Montmartre again)

Puff puff.

On reprend tout doucement le rythme et on recommence a remonter les rues et à gravir le mont qui mène à la plus belle vue de Paris.
Il est à peine 9H00. Il fait frais mais le soleil qui pointe de temps en temps réchauffe les peaux qu'il effleure de ses rayons.

Puff Puff.

Je redescends les escaliers et me dirige vers le funiculaire. Je commence à descendre en petite foulée les 222 marches.
Tiens un pub va s'ouvrir dans les hautes maisons aux fondations de biais qui longent le long escalier au charme si typique, sous les arbres au temps de la frondaison.

Hop hop hop, down the stairs.

Un couple de jeunes se tiennent sur le rebord de la pente. Les manteaux sous les fesses, un rayon de soleil traversant à peine pour les caresser.
Lui jeune, cheveux court, un gobelet macdo à ses coté en jean.
Elle cheveux attachés en chignon, ayant enlevé ses chaussures, en jupe courte les jambes alongées sur la paroi descendante en pierre, mangeant un wrap.
Ils discutent.
Ils ont dû discuter toute la nuit.

Je passe rapidement et remonte les escaliers.

Han han.
Je ne sais pas ce qu'ils racontent, Ted Leonard chante qu'il est en recherche de ce qui est pure dans mes oreilles.
Je suppose qu'ils refont le monde.

Puff puff.
Je redescends de nouveau accompagné de nombreux joggers venus transpirer.

Elle l'écoute attentive, il tente un baiser dans le cou. Ou alors a t'elle quelque chose qui la chatouille à cet endroit.
Elle ramene ses jambes contre elle en position foetale.

Han han.
On remonte en petite foulée.

Je les regarde d'un coup d'oeil. Il parle toujours et elle le regarde. Amoureuse. Ses grands yeux fixés sur lui.
Les cheveux se détachant légèrement du chignon vite fait et avec de grands boucles d'oreilles qui luisent sous la lumière comme ses ongles de pieds au verni nacré.
Elle dépose ses lèvres sur ses genoux sans le quitter du regard.
Lui parle toujours.

Puff puff.

Redecente en respirant à fond.

Han han, deux par deux paliers on remonte.

Elle s'étire et remonte ses fins bas transparents qui étaient tombés sur ses chevilles.
Il parle toujours et elle le regarde toujours sans un mot avec cette beauté touchante qu'ont les jeunes filles amoureuses malgré une nuit sans sommeil, malgré les joggers en sueur et les touristes chinois. Seuls tout les deux dans le soleil levant, sous les arbres. A Montmartre.




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