samedi 8 mars 2014

Back in USSR (enfin in Paris,Ville Lumière)

De retour dans ma ville après des vacances de rêves, dur retour à la réalité diront certains. Reprise des activités traditionnelles.



3.00 am : remontée longue et lente à travers Paris qui par cette douceur printanière s'agite encore. Les femmes sortent les shortys et les jupes se raccourcissent mais peu n'osent tomber encore le collant.
boulevard Sébastopol assez calme et pourtant grouillant de personnes allant et venant plus ou moins de façon rectiligne.
Les trottoirs sont striés de ruisseaux dont la source se trouve au pied des murs et des portes cochères.

Grands Boulevards : une grande blonde aux cheveux longs, bottes talons, une affiche sous le bras, les yeux quasi en pleurs parle à un homme qui lui tourne ostensiblement le dos, comme à la recherche d'une taxi à l'approche. Elle se rapproche, il se tourne à moitié. La voix de Hasse Froberg et la guitare de Roine Stolt m'empêchent de m'introduire dans leur apparent mélodrame urbain et semi-publique.
Quelques mètres plus loin, un type passe avec une roue avant de vélo à la main. Comme si de rien n'était.
Puis un couple s'embrasse avec passion, tout sourire.
Bifurcation rue du Faubourg Montmartre et remontée vers Blanche la mal nommée.

Près de Saint George un couple sous un réverbère. Elle est sur la pointe des pieds pour pouvoir l'embrasser tendrement, insouciants du regards des passants plus ou moins furtifs.

Au Bus Palladium, un groupe, deux filles se soutenant, avançant avec la démarche hésitante que procure l'alcool. L'une essaye de faire un croche patte à l'homme à coté d'eux qui porte un immense tableau sous verre sous le bras.

8.00 am : reprise du footing vers la Sacré Cœur.  La ville s'éveille sous le soleil.
Une nappe de brume  recouvre encore la majorité de la ville lumière. Les tours de Notre-Dame peinent à s'extraire de ce tapis blanc que les rayons déjà chaleureux du soleil n'arrivent pas à dissiper.
Je descends les escaliers, un couple est en bas de la première volée de marches. Elle, face à moi, tend le cou en levant la tête, victime consentante invitant l'amant vampire à se plonger dans son cou. Il semble lui susurrer des paroles tandis que je passe et que je vois sa jambe gauche, plantée entre les jambes de la jeune fille, sensiblement écartées, qui s'active et se frotte dans un mouvement sans équivoque.
Les touristes incompréhensibles, les jeunes joggeuses qui trainent la patte, les rimbambelles d'écolières ou de je ne sais quoi....

Ce fut merveilleux mais qu'il est bon de retrouver sa ville.


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