lundi 17 mars 2014

Down and out in Paris and London.





Le blues et les mauvaises nouvelles, c’est comme la pollution. C’est toujours la en suspens, tranquille, invisible et un jour paf ! Ça te tombe dessus, ça apparaît et ça t’obscurcit la vue et te pourrit la vie.
Et ça s’accroche à toi, comme le smog londonien aux bâtiments, aux tours des cathédrales.



Une perte de confiance pas forcément liée à des évènements (encore que…) mais une impression de gâchis. Pas un gâchis sur sa vie. Le traditionnel bilan de vie qui fait qu’on s’aperçoit que l’on ne fait rien de grand, rien de formidable. Qui fait que notre vie n’est pas ce rêve que l’on a toujours rêvé. Juste une sorte de train train médiocre avec son lot de rochers et d’aspérités pour  se démoraliser. Soit une vie lénifiante de platitude ou à l’opposée une vie d’esclave à toujours fournir plus et plus encore pour satisfaire des maîtres invisibles qui semblent ne pas savoir que l’on existe.
Non ce n’est pas un de ces coups de déprime qui ont pour genèse la haine d’un système qui pervertit le monde et l’être humain (encore que…), ce frère (ou cette sœur) que je côtoies tout les jours.
Des gens comme vous et moi, des gens avec des aspirations, des problèmes, de sentiments, des situations délicates, des joies et des peines…
Des gens qui se déchirent pour quelques euros, des gens qui ne se donnent pas les moyens, des gens qui ne cherchent pas à être heureux, qui ne cherchent pas à rendre les autres heureux.

Le bonheur est quelque chose de relatif bien entendu, les recettes varient selon les sources… Peut être un autre jour, je me pencherai sur le sujet.
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Là, ce qui me chagrine, me plombe, me pourrit mon groove, c’est bien ce manque de volonté de la part des gens de vouloir que le monde soit un endroit plus gentil, plus beau, plus harmonieux. En somme, moins pollué
Il y a tant de problèmes qui surviennent tout les jours que je trouve dommage que l’on n’essaye pas de se rendre le quotidien plus agréable. Être plus souriant, prévenant, aimable.
Être plus à l’écoute de l’autre de ses besoins, de ses désirs.
Il y a tellement peu de choses en ce monde qui sont là pour vous aider que je trouve qu’il est nécessaire de faire de notre possible pour rendre les autres heureux.

Transcender les peurs qui vous habitent, les appréhensions, les tabous, et se jeter simplement dans une forme bête et pas du tout méchante de générosité et d’altruisme.
Il est couru que l’on doit s’occuper de soit en ce bas monde car peu de gens le feront pour vous.

Mais comme la pollution, c’est quelque chose qui nous touche tous et dont nous sommes tous plus ou moins responsable.

Il est mieux de ne pas avoir besoin d’autrui pour mieux vivre mais il est évident que l’on ne peu pas vivre sans interaction avec autrui. Il faut juste que cela se fasse avec cordialité, bonne humeur et respect pour que chacun puisse s’arranger au mieux et vivre mieux tous ensemble.

Je sonne comme un vieux hippie peut être ? Je dois bien avouer qu’arriver un moment je me demande où l’on va. A force de ne penser qu’à soi, ses problèmes, son confort, son bien être, tout le monde prend le pli. On se méfie, on suspecte tout le monde. On préfère être paranoïaque que couillon, on préfère le pessimiste à l’optimisme.
Il est probable qu’être français et râleur aide mais je dois avouer que ça me fatigue.
Mentir, suspecter, dénigrer, voler, trahir, insulter.
Tant d’incompréhensions, de mauvaises communications qui créent de mauvaises ambiances, situations.
Certes il n’est pas évident que tout aille toujours bien, qu’un mot n’est pas dépassé l’idée que l’on avait. Et je m’y connais en mot mal utilisé, en manque de subtilité, en emportement passionnel.
Mais on peut toujours essayer d’arranger, de présenter ses excuses, de comprendre ce que l’autre a voulu dire, est ce qu’il a voulu le dire avec vraiment des sentiments, du sens, de la volonté.
Il y a tellement de mal entendus  que je suis fatigué. J’ai ma part de responsabilité, de problèmes mais j’essaye toujours de faire au mieux, de ma corriger, d’arranger, de faire que tout aille mieux pour chacun.
La haine engendre la haine,  la colère la colère, la tromperie la veulerie… Il serait tellement plus facile de simplement tenter de faire le bien  pour changer cette atmosphère nauséabonde qui fait qu’il faut être fort, riche, écraser les autres pour réussir, être reconnu, admiré…
Alors qu’il est si difficile d’être humble et au service de l’autre. Au final si agréable de faire non pas pour soit mais pour autrui. S’aimer soi-même est assez facile mais aimer les autres est dur. Et quand bien même les âmes chagrines diront qu’il n’y a pas de bonne action altruiste, où est le problème à faire du bien à l’autre et à soi ?

Mais la pollution à laquelle nous contribuons tous, de façon volontaire ou involontaire, de façon nécessaire ou complètement superficielle existe toujours. Et on se méfie de l’autre qui nous pollue et nous enfume et on se méfie alors qu’il s’agit peut être juste de maladresse, d’incompréhension et qu’en essayant de discuter on peut toujours à défaut d’arranger ou d’éclaircir le paysage,

Il me pèse d’avoir du mal à respirer à cause de cette pollution que tout le monde entretient sans essayer d’y mettre du sien pour améliorer la qualité de notre vie.
On fait tous des erreurs, on est tous responsable, l’important c’est de vivre au mieux ensemble, même si on ne veut pas avoir de lien direct avec son voisin parce qu’au final, on est tous dans le même monde à respirer la même atmosphère.




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