lundi 7 juillet 2014

Judgement (ou Sarkozy au 20h sinon rien)



Sarkozy à la télé pour se défendre des mises en examen sur des affaires le concernant.
Il y a bien quelque chose de ridicule à cette situation.
Un homme, un ancien président de notre république, ayant eu durant son mandat une immunité judiciaire, cet homme se retrouve donc sur le journal télévisée de la première chaîne de France (celle de ses potes- ah non je ne l’ai pas dis) afin de crier à la persécution, aux écoutes illégales et au complot afin d’empêcher un probable retour politique et un second passage à la tête de l’état.
 Car les vils juges gaucho-encarté-syndiqués s’acharnent afin de le faire chuter et lui pourrir sa prochaine campagne. 

Alors de prime abord on pourrait se dire que discuter sur la validité de discuter d’une affaire en cour.
On pourrait imaginer l’insulte à magistrat que d’essayer de démontrer que les juges ne sont pas impartiaux et enquêtent sur tous.
Alors forcement avant son immunité le protégeait de possibles  poursuites, c’est normal qu’on le mette en garde à vue que maintenant. Le timing pourrait effectivement paraître suspicieux mais ce n’est pas comme si la justice allait vite et on se doute bien que si une affaire est portée à la connaissance de juges sur une personnalité politique, il parait normal, quelque soit son bord politique, qu’ils l’instruisent avant que ladite personne ne brigue un nouveau mandat qui lui garantirait une immunité (et inversement on comprendra que la dite personne justement fasse traîner afin d’espérer être de nouveau intouchable).

Alors j’entends déjà le train des partisans qui appellent au pourquoi lui et pas un autre (syndrome dit du feu rouge).
Oui peut être que certains préfèrent essayer de se taper un gros poisson qui se croit à l’abri de tout. L’instinct du chasseur pousse à plonger le nez dans le sens du vent.
Mais la base reste la même. Que les écoutes soient illégales, non fondées ou que cela amène (encore) à un non lieu, il est nécessaire que la justice fasse sont travail (du mieux qu’elle puisse le faire).
Bien entendu la réputation ternie de « l’accusé » est toujours un dommage collatéral dont certains espèrent qu’il soit assez fort pour satisfaire une envie de revanche ou d’agenda politique plus ou moins obscur.
Mais baser une contre-attaque la dessus est exactement ce que c’est, de la poudre jetée aux yeux pour se poser en victime, geindre et se plaindre.
D’aucun diraient qu’on pourrait respecter un peu plus une personne de cette stature.

Et c’est bien là que le problème réside.
Si toutes les personnes d‘origine arabe ou d’Afrique venaient défiler au 20 heures pour se plaindre d’être victime d’un délit de sale gueule, qu’on les contrôle juste parce qu’ils sont d’une autre couleur que la dominante, je vous laisse imaginer la monotonie au fil des jours des interviews.
Alors pourquoi une personne  qui a été au plus haut sommet de l’état aurait plus de passe-droit que l’homme de tous les jours ? Est-ce qu’être à la tête de la nation n’est pas censé être justement être aux services des autres et pas profiter abusivement de la situation pour avoir des avantages (et on sait qu’il y en a un paquet déjà).

Est-ce qu’une personne qui aspire à (re) devenir le plus haut fonctionnaire de l’état devrait montrer l’exemple, accepter le travail de la justice et lutter avec les armes légales qu’elle possède ? Certes se plaindre est un droit aussi mais l’exemplarité devrait prendre le pas sur l’image et l’ambition personnelle, surtout si tout le monde n’a pas la possibilité d’avoir les mêmes.
Arrêtons de jouer l’ultra médiatisation et la réputation et faisons les choses tranquillement.

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