vendredi 26 février 2010

Hail to the Thief

Ali Soumaré. Voilà un nom peu connu il y a quelques jours, qui fait maintenant le devant de la scène.
Sans refaire le tour complet de la question, on constate qu'une tête de liste PS aurait été condamnée à plusieurs reprises (vol avec violence par deux fois).
On comprend bien l'inquiétude de la droite française de voir élire dans une région un individu ayant eu des démêlés avec la justice. Je pense qu'en effet tout le monde préfèrerait des hommes politiques blancs et irréprochables.
Mais bon tout le monde est humain et fait des bourdes. Si l'on se penche de façon pas très ragoûtante sur le passé de nos politiques et de leurs agissements, je pense qu'on trouvera certain nombre de casseroles avérées ou juste supputées qui feront résonner leur bruit discordant.
Le PS était il au courant ? La réponse n'est pas le plus important, le fait est là et c'est un risque de proposer quelqu'un qui a un passé judiciaire à une élection. On comprend bien que le candidat n'est fait pas étalage et on ne peut saluer que le courage des maires UMP qui ont osés lancer l'information à la presse sans la faire passer en sous main pour la révéler au public.

Non au final, au delà du coté puant de la campagne électorale version délation, on peut surtout se demander si une personne ayant commis des crimes ou des infractions à la législation et ayant payé pour, a le droit d'avoir une vie professionnelle derrière.
On touche là encore le traditionnel cercle vicieux à savoir que les anciens criminels essayent de se réhabiliter dans une société qui se méfie et se détourne d'eux. Et qui va leur fermer des tas de porte ne laissant que souvent celle de la délinquance et de la récidive ouverte.
Alors voleur un jour, voleur toujours ? Seul le temps peut le dire mais condamner quelqu'un qui a payé sa dette à la société n'est pas le meilleur message qui puisse être envoyé. Car si tous les politiques ayant été condamnés devaient partir... Et on ne parlera pas de ceux qui échappent aux condamnations... Après tout, pas de fumée sans feu dit on, non ?

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