samedi 21 décembre 2013

Yours is no disgrace (ou l'auteur est il allé faire la queue pour un whooper au Burger King ?)

Lundi dernier, de repos, je vois sur les réseaux sociaux que le Burger King de Saint Lazare ouvrait avec une jour d'avance.
Je me suis demandé... Je ne suis pas loin, je pourrais faire un saut.
Mais  hummm ben non pas très faim sur le coup.
Du coté de St Laz vers 18H50, je me repose la question. Je craignais que la queue soit longue... Je rentre et je vois une photo d'un pote qui a tenté... Un autre qui a attendu  3 heures pour pouvoir poster une photo du précieux avec même la couronne qui va avec.






Et depuis ce jour, nombres de notes on été publiée sur ce (micro) phénomène.

Et de m'interroger évidemment sur le comportement de mes collègues de vie humains.
Car combien même cela fait longtemps que les personnes n'ont pas mangé de whooper, je reste ébahi par la volonté d'attendre des heures pour pouvoir déguster un hamburger (aussi bon soit il) qui s'avère de plus ne pas être une édition limitée. Un burger que l'on pourra déguster encore dans 4 mois.
 Ce n'est pas un objet en édition limitée qui oblige à devoir se lever tôt pour l'avoir sinon il n'y en aura plus, un concert où il faut être  au premier rang pour apercevoir sa star préférée.
Non ici il s'agit purement et simplement de satisfaire une envie de primauté. Comme avoir une playsation 4 le premier jour, voir un film en avant première.
Bien sûr, tout le monde argumentera qu'il veut profiter au plus vite de la chose convoitée.
Mais il y a je trouve toujours quelque chose de terriblement dérangeant dans cette pulsion de prééminence.
De faire avant le reste du monde et souvent de s'en gargariser même de façon discrète.
Quel est l'intérêt fondamental ? Voir un film avec deux jours de retard gachera t'il la vision et l'appréciation ?
Attendre quelques semaines pour avoir une nouvelle console vous empêchera t'il d'en profiter des jours et des nuits durant ?
Le sandwich sera moins bon dans un mois ?
Et combien reviendront faire 3 heures de queue dans une semaine ? Je ne suis pas certain que le coté 'premier à le faire'  tiendra encore longtemps... Peut être sera t'il compensé par un effet de mode qui poussera les gens à faire ce qui a poussé tant d'autres à endurer des heures d'attente folle pour cela.
Mais pourquoi au final ? Pourquoi ce besoin de faire avant les autres? De ne pas attendre malgré tout (le prix, le sommeil, le travail, la famille) pour avoir une chose (quitte des fois à la payer plus cher... c'est le principe du livre grand format).
J'ai peur encore d'y voir l'envie d'une société de consommation où il ne faut pas uniquement faire mais faire vite, de suite, au plus vite. Faire sans forcément vouloir profiter simplement des choses et se laisser dévorer par des envies, des pulsions qui lorsque l'on y regarde bien n'ont rien de justifiées (Mais qui à besoin de faire 3 heures de queue pour un hamburger... fondamentalement !)
Nous sommes tous plus ou moins atteint par ce genre de pulsions et ce n'est que certes humain mais ne devrions nous pas essayer de garder un peu de raison, de ne pas se laisser entrainer par des passions qui, sans être destructrices sont irraisonnée et dommageable pour la qualité de perception et de jouissance des choses ? Pourquoi ne pas profiter des choses juste pour ce qu'elles sont et pas aussi parce qu'on le fera avant les autres ? Quel intérêt de se créer des besoins  de compétition pour avoir les choses avant et non simplement les avoir et en profiter pour ce la chose apporte à sa personne sans se soucier de la perception de la société extérieure ?
And it makes me wonder....